Écrit par Mila Khyentse

Mila Khyentse est un enseignant français du Dzogchèn et du Bouddhisme tibétain et l'initiateur du projet Dzogchen Today!

Blog | Et moi dans tout ça ?

Le monde himalayen regorge d’histoires terrifiantes de démons, d’esprits, de charniers… Un Halloween himalayen ?

Des histoires qui font peur…

Dans toutes les traditions existent des histoires fantastiques, qui font peur, qui empêchent de dormir la nuit…

Un grand nombre de ces histoires existent dans les pays himalayens. Il y a des histoires terrifiantes de démons, d’ogres, de vampires, d’esprits, d’hommes sauvages (les fameux yétis, prononcer “migueu” en tibétain)… Et il y a aussi celles des charniers qui, comme le nom l’indique, sont des endroits hors des lieux habités, retirés, réservés à la mort, dont l’origine est très ancienne, qui remonte au moins à l’Inde védique.

Il vaut mieux avoir le cœur bien accroché si l’on se promène dans les endroits sauvages et les charniers, surtout s’il fait nuit…

“Il se passe beaucoup de choses lorsque l’on est tout seul, dans l’obscurité totale, complètement à découvert et le jouet des éléments !”

Des esprits ?

Au Ladakh, dans les veillées d’hiver au coin du feu lorsque toute la famille est rassemblée, on raconte qu’un grand nombre de personnes aurait disparu pendant la nuit après une rencontre avec deux… esprits. Les rares survivants témoignent qu’au détour d’un chemin, ils auraient croisé un couple d’« humains » très beaux et très affables et, les dépassant, se retournant vers eux, ils s’aperçurent qu’ils n’avaient pas de dos ! Beaucoup n’ont pas survécu à ce type de rencontre !

 

Les Charniers

À Drigung Thil, près d’un célèbre monastère Kagyupa, se trouve l’un des derniers charniers encore existants de la tradition tibétaine. On raconte que des démons l’habitent et si jamais, par insouciance ou étourderie, on se promène près de ses abords, ou pire, si on y pénètre la nuit, on murmure que des êtres féminins féroces (dakinis mondaines) buveuses de sang et mangeuses de cendres se délectent des pauvres hères passant par-là.

Ce n’est d’ailleurs pas le seul endroit comme cela dans le monde himalayen. Les charniers sont encore présents également dans l’Est Tibétain et, dans la région de Taktsang Lhamo, à laquelle était très liée mon Maître Dzogchèn et dans laquelle j’ai effectué un grand nombre de pratiques dzogchèn de manière solitaire, une tradition veut (même si elle est de moins en moins suivie) que pour atteindre la réalisation de l’existence illusoire du soi, on parte méditer pendant 21 nuits dans divers charniers et lieux reculés de la région. Ils se passent beaucoup de choses lorsque l’on est tout seul, dans l’obscurité totale, complètement à découvert et le jouet des éléments ! L’esprit vit et imagine des choses qu’il nous est impossible d’appréhender bien confortablement installés au chaud devant notre cheminée… en train de déguster une soupe de citrouille. Nous n’avons plus besoin de nous raconter des histoires qui font peur, nous les vivons.

Mais ceci est une autre histoire… peut-être pour un prochain Halloween ? Un Halloween himalayen ?

Pourquoi commencer le chemin de la Grande Perfection ?

Dans “Pourquoi commencer le chemin de la Grande Perfection ?”Vincent évoque ses motivations à entreprendre le chemin de la Grande Perfection.

Chats et singes

Dans sa biographie du maître dzogchen et tertön Jamyang Khyèntsé Wangpo, Jamgön Kongtrul compare les pratiquants à des singes et à des chats.

Le dragon illusoire

Dans “Le dragon illusoire”, Paul parle des illusions du chemin pré-spirituel ou comment la procrastination empêche de vraiment commencer.

La montagne est vivante ! 3

Dans «La montagne est vivante ! 3» Paul évoque l’incidence de la montagne sur la vie humaine et la redéfinit parmi les autres formes d’êtres.

Moi, moi, moi (et les autres ?)

Dans « Moi moi moi (et les autres ?) », Damien nous propose de rencontrer un moi au-delà du moi et un autrui libre de toute idée d’autrui.

Le jeu du repli et du rejet

Dans Le jeu du repli et du rejet, premier article de la série “La vie ensemble”, Nils fait le lien entre les trois émotions fondamentales qui guident notre vie, et leur nature véritable.

Autour d’un bol de soupe

Cet article illustre l’espace de la coloc’ avec Grégoire et Paul pour désapprendre ses habitudes… autour d’un bol de soupe !

La montagne est vivante 2

Dans “La montagne est vivante 2” Paul parle des Yul lha comme des divinités-régions, protectrices des êtres et des enseignements.

Le grand amour

Pour débuter la série « la vie ensemble », Grégoire aborde l’une des grandes illusions de nos sociétés, l’une de celles qui nous mettent souvent en action, pour le meilleur et pour le pire: l‘amour, le grand amour.

L’activité éveillée

In the last post of this action series, ‘The Enlightened Activity’, Mila Khyentse talks about the universal compassion, enlightened activity.

Abonnez-vous à notre Newsletter

Abonnez-vous pour recevoir les dernières nouvelles, changements et les tout derniers articles de Dzogchen Today!