Cérémonie d’ouverture
Écrit par Nils Derboule
Blog | Dzogchèn Introduction générale | Les bases du Dzogchèn
Nils compare la cérémonie d’ouverture à l’introduction au Dzogchèn, donnant le coup d’envoi de la série des JO de la Grande Perfection !
Série : Eté 2024
Cérémonie d’ouverture
Il n’y a rien de plus magique que les cérémonies d’ouverture. Confortablement installés dans les gradins, lunettes de soleil sur le nez, paille dans le gobelet, nous sirotons une boisson sucrée tout en nous réjouissant de ce qui va suivre : musiques, danses, défilés, tout va y passer ! Pour le plus grand plaisir des grands et des petits, tous nos sens se saturent des effluves apportés par la brise sporadique, des couleurs chatoyantes des habits en mouvement, des accords vibrants qui montent jusqu’à nous.
La foule frétille, s’agite, murmure. On frémit… Plus que quelques minutes avant le grand commencement !
Stop. Regard noir des athlètes. Regard noir des entraîneurs. Qu’avons-nous dit ? Grand commencement… ? C’est bien cela, n’est-ce pas ?
Alors, pas exactement.
“La Grande Perfection, c’est comme les Jeux Olympiques : quand on arrive à la cérémonie d’ouverture, c’est qu’il y a eu du boulot avant. Et pas qu’un peu.”
La Grande Perfection, c’est comme les Jeux Olympiques : quand on arrive à la cérémonie d’ouverture, c’est qu’il y a eu du boulot avant. Et pas qu’un peu.
Dans le Dzogchèn, cette cérémonie d’ouverture est l’introduction à la nature primordiale de l’esprit. C’est là où tout commence : nous faisons l’expérience totale et entière de notre propre nature vide et lumineuse, dont les rayons de compassion pénètrent et englobent tout. C’est la pierre fondatrice, la base de tout le chemin qui ne démarre réellement qu’à partir de cette introduction. C’est d’ailleurs le premier des célèbres trois aphorismes de Garab Dorjé : “Rencontre dans l’instant ta nature essentielle.” Cette rencontre est primordiale : la suite de l’entraînement consistera simplement à y revenir, sans cesse, naturellement.
Avant, on se prépare. Et même si cela peut prendre du temps et être exigeant, quel plaisir de savoir à quoi cela va aboutir : le lâcher des colombes que sont nos émotions perturbatrices, la flamme de la transmission qui allume la vasque de la réalisation, et le grand achèvement de tous les entrainements dans les ultimes épreuves !
Et donc, on s’entraîne, avec autant de variations que dans les sports olympiques. D’abord, les disciplines : on pratique les yogas du corps, on se concentre avec ou sans support, on récite des mantras ou pas, on se relie à notre propre nature par un son. Chaque exercice possède lui-même différents niveaux : on les aborde en premier lieu avec complexité, puis de plus en plus simplement et directement. Dans le même temps, on s’imprègne de théories que l’on teste dans notre quotidien et notre pratique, pour vérifier leur pertinence et les comprendre pleinement. Dans les moments de doute ou d’abattement, on revient à la base de l’entrainement, en ravivant notre motivation : accomplir notre propre bien et le bien commun.
Les entraîneurs jouent le rôle crucial que nous leur connaissons. Ils donnent les instructions avec générosité, écoutent avec discipline, expliquent avec patience, conseillent avec sagesse. Leur enthousiasme est communicatif. Inlassablement, ils nous poussent selon nos capacités, et traitent nos coéquipiers avec le même amour et la même bonté.
Puis advient la cérémonie d’ouverture. Celle de la Grande Perfection est difficile à planifier : on ne sait jamais trop quand cela va se passer. Peut-être quand justement on est bien installé dans les gradins à regarder les autres défiler, alors qu’on a abandonné toute idée d’être un jour à leur place ! Sirotant notre boisson préférée, les oreilles emplies de l’hymne primordial, nous nous rendons soudain compte que l’évidence primordiale a pris le pouvoir sur notre vie.
Nous voilà prêts pour les dernières épreuves des jeux. Et ça va déménager !
Bel été avec les Jeux Olympiques de la Grande Perfection !
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