L’esprit pur et parfait tout-englobant
Écrit par Translation Committee
Blog | Traductions Dzogchèn
« L’esprit pur et parfait tout-englobant » est une nouvelle traduction du comité de traduction Dzogchen Today! Bonne lecture !
Série : Traduction de textes Dzogchèn
L’esprit pur et parfait tout-englobant
kun ‘dus
Introduction
Avec La Perfection qui tranche tout, Le Sublime Monarque et L’Esprit pur et parfait, lumière des trois dimensions d’existence, ce texte fait partie des “quatre enseignements [dits] mineurs” qui furent enseignés par Shri Singha à Bairotsana juste après la transmission des “cinq traductions anciennes”.
La tradition lui donne plusieurs titres : Le Précieux tout-englobant (rin chen kun ‘dus), L’évidence primordiale tout-englobante (kun ‘dus rig pa), Le Tout-englobant (kun ‘dus) et L’évidence primordiale omniprésente (kun tu rig pa).
Le titre que nous avons choisi provient du colophon de l’édition mtshams brag, que nous traduisons.
Ces textes nécessitent de recevoir une transmission d’un enseignant qualifié pour être étudié et mis en pratique. Vous pouvez néanmoins les lire simplement si vous n’en avez pas encore reçu la transmission.
« De la nature qui est la demeure de l’état de la Réalité ultime, La grande manifestation souveraine, omniprésente comme l’espace, Est la radiance qui maîtrise les souhaits par le jeu illusoire du moyen habile. »
En langue indienne : Sarva ata
En tibétain : kun ‘dus
En français : L’esprit pur et parfait tout-englobant
Hommage au Victorieux, l’état de félicité libre du faire !
Comme depuis l’origine le Corps de Réalité complètement et totalement en retrait
Transcende les objets, classifications et concepts,
Les extrêmes de l’existence, de la non-existence et de la vacuité ne font qu’un au sein de l’espace primordial.
Les différences de vue sur l’espace primordial unique apparaissent multiples,
L’esprit pensant qui s’efforce et désire les apparences est donc la maladie de l’insatisfaction.
De la nature qui est la demeure de l’état de la Réalité ultime,
La grande manifestation souveraine, omniprésente comme l’espace,
Est la radiance qui maîtrise les souhaits par le jeu illusoire du moyen habile.
La variété des phénomènes n’étant ainsi qu’apparence,
Du fait de la simple apparition de la diversité des phénomènes,
Toutes les conventions sont le suprême chemin de l’Éveil.
Parce qu’il y a certitude de la quintessence en tant que suprême Éveil,
Comment pourrait-il y avoir un objet façonné par la dualité sujet-objet ?
Bien que les perceptions puissent être au niveau de la réalité conventionnelle,
Pas le moindre objet ne peut être certifié. [1]
Dans la clarté sans objet certifiable,
Quand bien même ce serait certifié, c’est toujours sans objet, tel l’espace.
Au sein du grand moyen habile du cœur souverain qui accomplit tous les désirs
Et réalise sans cesse tous les souhaits spontanément,
Le yogi pour qui se lève la connaissance primordiale
N’a pas à atteindre la terre suprême, celle-ci étant spontanément accomplie.
Puisque la clarté-luminosité de la connaissance primordiale se lève pour lui,
Tous les défauts latents sans exception
Se présentent clairement dès l’origine sans les ténèbres des limitations conceptuelles.
Tel est ce grand véhicule semblable au lever du soleil dans le ciel !
Parce qu’il n’y a pas de saisie d’objets de méditation,
Les saisir, c’est souffrir. [2]
Au sein de la maîtrise naturelle de l’évidence primordiale sans support de méditation,
Même si l’on médite, tout est sans défaut au sein de l’espace matriciel.
Sans rien forcer [3], tous les espoirs sont comblés au sein de l’espace matriciel.
Le grand trésor de l’instruction directe de l’égalité
Est tout-embrassant et naturellement parfait en tout.
Ainsi, il n’y a pas à se fixer sur une progression par séquences distinctes.
Puisqu’il est le grand nectar primordial
On ne peut l’accomplir en le cherchant ailleurs.
C’est l’espace primordial spontanément accompli sans effort.
Chemin d’Éveil le plus grand de tous,
Toutes les pensées et les activités y sont primordialement pures.
Que ce soit illusoire ou non, rien n’est détérioré.
Il rassemble tout et pourtant n’apparaît nulle part.
En lui resplendit la présence éveillée des Victorieux des trois temps.
Ainsi s’achève “L’esprit pur et parfait tout-englobant”.
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