Écrit par Johanne Bernard

Johanne est scénariste pour le cinéma et la télévision, et auteure. Elle pratique la méditation bouddhiste et le Dzogchèn depuis plus de dix ans.

Blog | Culture et traditions

Dans cet article, Johanne parle de la rencontre avec le Dzogchèn : comment cela peut arriver et à quoi peut ressembler cette introduction. Un peu comme le yéti avec une tasse de thé !

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Comment on rencontre le Dzogchèn ?

Vous êtes assis, dans une salle ou chez vous, vous écoutez un enseignement, ou vous êtes en train de lire un texte. Vous êtes attentifs, parfois un peu somnolents si c’est juste après le repas. Tout se passe comme d’habitude, sauf que, sans que vous en soyez vraiment conscients, vos perceptions se modifient subtilement : l’espace devient plus vaste, plus clair aussi, les détails sont plus précis… C’est différent mais pas assez net pour y prêter attention. Et puis soudain, un instant, il n’y a plus rien. Et de ce rien, émerge une expérience. Une expérience totalement inconnue, et pourtant en même temps familière. Une expérience si fugace que vous vous demandez même si vous l’avez vécue alors que l’état né de cette expérience, est, lui encore présent. Que s’est-il passé ?

 

Si vous demandez à des personnes autour de vous comment elles ont découvert le Dzogchèn, chacune vous donnera sûrement un contexte différent : elles l’ont découvert par un article, un ami qui en a parlé, un mot dans un dictionnaire… Mais toutes vous parleront à un moment donné d’une même chose : une expérience qu’elles ont vécue, aussi imprévue que marquante. Elles vous diront qu’elles ont du mal à en parler, qu’il n’y a pas de mot pour le faire, mais que c’est, à ce moment-là, qu’elles ont véritablement, pour la première fois, rencontré le Dzogchèn.

Dans la tradition Dzogchèn, on parle d’expérience sur la nature de l’esprit.

“La nature de l’esprit, quand on entre dans la voie du Dzogchèn, au début, c’est un peu comme le Yéti des montagnes : on en entend beaucoup parler, mais on ne l’a pas encore rencontrée (…)”

Le Yéti des Montagnes

La nature de l’esprit, quand on entre dans la voie du Dzogchèn, au début, c’est un peu comme le Yéti des montagnes : on en entend beaucoup parler, mais on ne l’a pas encore rencontrée, et au fond, on ne sait pas vraiment à quoi elle ressemble, ni même si elle existe. Parfois on croit l’apercevoir, mais on n’est pas tout à fait sûr. On se dit : « Ah ça y est ! » Et puis non.

 

La tasse de thé

Mon maître Dzogchèn dit : « Quand on fait l’expérience de la nature de l’esprit, on le sait ! » Il dit aussi : « L’expérience sur la nature de l’esprit, elle peut se passer n’importe quand, mais surtout quand on ne s’y attend pas : au moment où on se lève pour aller se faire une tasse de thé, ou quand on se prend, par surprise, une porte dans la figure. » Il dit aussi, pour finir : « La nature de l’esprit ne se rencontre pas, elle est spontanément présente. »

Mon maître est très fort pour pointer du doigt le Yéti des montagnes. Car, commençons par le commencement. La rencontre du Dzogchèn, c’est avant tout la rencontre avec une détentrice ou un détenteur du Dzogchèn. Quelqu’un qui est capable de vous montrer la vue Dzogchèn directement, par sa propre expérience et son intégration. Tout commence donc… par la transmission.

Cette expérience du début, la toute première… Vous vous rappelez ? C’est celle qui marque l’entrée dans le chemin et la vue Dzogchèn. Et elle n’est pas arrivée par hasard, elle est arrivée parce que quelqu’un l’a vécue avant vous et a pu vous permettre de l’expérimenter à votre tour. Dans le Dzogchèn, cela s’appelle le Rigpé Tsèl Wang, l’introduction directe à sa propre nature, la nature de l’esprit.

Depuis des siècles, des hommes et des femmes ont vécu cette introduction, cette première rencontre. Aujourd’hui encore, cette rencontre a lieu, à chaque instant, pour tous celles et ceux qui entrent dans la voie du Dzogchèn. C’est ce qui rend cette tradition si vivante.

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