Un temps (profond) pour moi
Écrit par Mila Khyentse
Blog | Et moi dans tout ça ?
Il est vraiment essentiel pour le Dzogchèn d’avoir assez régulièrement du temps pour soi. Dans cet article, Mila Khyentse nous parle de la façon dont nous pouvons reconnecter réellement avec nous-même sans aucune interférence…
On parle beaucoup de prendre du temps pour soi, le fameux « Me Time », et généralement nous n’y arrivons pas forcément très bien. On se dit : « ah, je vais enfin pouvoir prendre du temps pour moi : je vais en profiter pour aller boire un verre avec les copines ou faire les boutiques avec les potes ». Ceci, est-ce véritablement prendre du temps pour soi si on est toujours avec du monde ?
Dans le Dzogchèn, prendre du temps pour soi, c’est vraiment prendre du temps pour soi : c’est à dire se retrouver tout seul « avec soi » et profiter de ces instants de calme pour se concentrer un petit peu plus sur ce que nous sommes plus profondément.
À chaque fois que l’on fait cela, on en découvre un peu plus sur nous et notre fonctionnement et c’est extrêmement gratifiant car nous nous connaissons ainsi de mieux en mieux.
Lorsque nous sommes en interaction, toujours en train d’échanger, nous n’avons ni la place ni le temps de nous retourner vers nous-même et de pouvoir observer réellement ce qui se trouve là.
Même avec son smartphone, ce n’est pas prendre du temps pour soi. C’est prendre du temps avec son smartphone et être en interaction d’une manière ou d’une autre : en lisant ses mails, en lisant le fil d’actualités de notre réseau social favori, en consultant la messagerie instantanée de son groupe personnel favori, etc. Tout ceci, ce n’est pas soi…
Dix minutes par jour pour réaliser peut-être ce qui est le plus important pour moi… ce n’est peut-être pas trop cher payer ?
Ne prenant jamais le temps d’être seul avec moi-même, je ne me connais pas vraiment : je sais que des pensées m’habitent, ainsi que des émotions, des choses agréables et désagréables… mais au fond, je ne sais vraiment pas grand-chose de la façon dont je fonctionne réellement, tout seul, sans interaction.
Ainsi, ai-je décidé de prendre au moins dix minutes par jour pour être seul et me concentrer sur moi-même et tenter d’observer, directement, ce qui passe dans mon esprit le moment où ça passe ; de regarder ce qui s’agite ou au contraire ce qui est profondément calme. Qu’est-ce que j’aime ou qu’est-ce que je déteste réellement, dans cet instant, dans ce temps (profond) pour moi ?
Dix minutes par jour pour réaliser peut-être ce qui est le plus important pour moi… ce n’est peut-être pas trop cher payer ?