Quelle extraordinaire liberté !
Écrit par Mila Khyentse
Un commentaire lapidaire des Petites Graines Cachées
Le texte ancien essentiel des Petites Graines Cachées [1], nous démontre à quel point le chemin primordial du Dzogchèn est un espace de simplicité et de vision absolue. Tout y est axé sur l’authenticité de l’expérience, le fait de la vivre directement sans surajouter quoi que ce soit ou surimposer un sens n’existant pas.
Rares sont celles et ceux qui peuvent faire cela d’emblée. Pourtant, lorsque c’est fait naturellement… quelle extraordinaire liberté !
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Mila Khyentse fait un bref commentaire direct sur l’un des textes fondamentaux du Dzogchèn des Petites Graines. Quelle extraordinaire liberté !
Quelle Extraordinaire Liberté est le commentaire du texte original des Petites Graines Cachées traduit par Philippe Cornu et le Comité de Traduction Dzogchen Today!. Vous trouverez ce texte ici : Les Petites Graines Cachées
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Il est nécessaire de réaliser qu’il n’y a pas un chemin noble d’un côté et un chemin vil de l’autre : la gradualité est parfois nécessaire, l’absolu tout le temps. Quelle extraordinaire liberté !
Vivant ce type d’expérience, nous sommes, alors, convaincus que rien n’est compliqué, ni difficile, ni désespérant… mais que tout est totalement ouvert, spacieux, sans limites conceptuelles ou formelles.
Cette liberté peut être immédiate : on peut rencontrer la Grande Perfection aussitôt qu’elle nous est présentée, car elle est dénuée de tout artifice. Cela dépend de nous : sommes-nous suffisamment simples et naturels pour percevoir et accepter la nature primordiale de ce que nous sommes vraiment ? Ou avons-nous besoin d’expédients, de techniques nous amenant petit à petit à cette nature, nous y familiarisant graduellement ?
Les deux sont possibles et même s’interpénètrent souvent dans la pratique du Dzogchèn. Il est nécessaire de réaliser qu’il n’y a pas un chemin noble d’un côté et un chemin vil de l’autre : la gradualité est parfois nécessaire, l’absolu tout le temps. Quelle extraordinaire liberté !
Que ce soit petit à petit, immédiatement, ou les deux à la fois, lorsque nous parvenons à avoir une expérience authentique et primordiale sur la nature de notre propre esprit, nous nous apercevons qu’il est espace fabuleux, lumineux, sans fin, total épanouissement, amour inconditionnel, réveil absolu, connaissance incroyable, absence totale de peur, univers infini, phénomènes totalement libres…
Tout ça, nous étions ?
Souvent, le plus difficile est d’en prendre conscience. Pourtant, il n’y a rien à faire, rien à penser : laisser faire simplement ce qui est là ; enfin s’abandonner à sa propre nature, demeurer tranquillement, spontanément dans le flot naturel de son esprit.
Quelle extraordinaire liberté !
[1] Les Petites Graines Cachées, qui aurait été rédigé par le maître Buddhagupta, peut-être l’un des enseignants de Shri Simha, est l’un des rares textes dzogchèn retrouvés à Dunhuang (grotte de Mogao), une des oasis de la Route de la Soie, en Asie centrale (maintenant la Chine), dont une des bibliothèques scellées contenait un grand nombre de textes anciens (entre le 5e et le 11e siècle) du monde tibétain. On considère ce texte comme l’un des écrits fondateurs de la tradition Dzogchèn avec, notamment, Le Chant de l’Évidence Primordiale qui, d’ailleurs, a été retrouvé dans la même grotte. RETOUR
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