La Base (gzhi)

Écrit par Damien Brohon
Les bases du Dzogchèn | Termes du Dzogchèn
Cet article « La Base (gzhi) » est le premier d’une nouvelle catégorie pour mieux comprendre les mots et concepts essentiels du Dzogchen.
Série : Les termes du Dzogchèn
La Base (gzhi)
Ce terme désigne la base primordiale (tib. yéshi/ye gzhi)* de toute la réalité et se distingue ainsi de la base de tout (tib. kunshi/kun gzhi) qui en est le voilement. La base primordiale se définit par son essence vide (tib. ngowo tongpa/ngo bo stong pa) laquelle se tient au-delà de toute détermination ontologique et conceptuelle, et par son expression naturelle (tib. rangshin sälwa/rang bzhin gsal ba) qui est son aspect lumineux dynamique. Distingués dans l’étude, ces deux termes forment en fait une seule réalité qui se manifeste comme souveraine manifestation inarrêtable (tib. toukjé gagmé/thugs rje ‘gags med) – soit le rayonnement de la base sous forme de la diversité phénoménale. S’il y a reconnaissance de leur nature vide et lumineuse, les phénomènes sont dits “purs” ; s’il n’y a pas cette reconnaissance, ils sont dits “impurs”. Cette dichotomie dans leur manifestation ne change rien à leur essence : purs ou impurs, ils procèdent toujours de la même base. Dans le Dzogchèn, le chemin spirituel consiste à voir cela directement. En ce sens, il est dit que le résultat est à la base. En effet, le fruit n’est pas le produit graduel du chemin, mais plutôt la réalisation définitive de ce qui a été/est/sera toujours – car au-delà du temps et toujours parfait.
* Les termes entre parenthèses sont la transcription phonétique en premier, suivi de la transcription Wylie pour l’orthographe tibétaine en italiques. RETOUR
Plus d’articles
Panique à bord
Dans “Panique à bord”, la mer est présentée comme terrain de jeu pour l’expérience possible de la liberté naturelle de l’esprit.
La Mer Morte
Dans « La Mer Morte », Mila Khyentse nous rappelle que même la Mer Morte porte la vie. Pour le Dzogchèn, la mort est dans la vie.
La maladie
Dans « La maladie », Maréva parle de l’inconfort de la maladie qui peut devenir source d’entraînement, de lien au maître et à la nature.



